Église Saint-Pierre de Montmartre Paris XVIII
Église Saint-Pierre de Montmartre Paris XVIII
Église Saint-Pierre de Montmartre Paris XVIII
4.5
De 09:30 à 19:00
Lundi
09:30 - 19:00
Mardi
09:30 - 19:00
Mercredi
09:30 - 19:00
Jeudi
09:30 - 19:00
Vendredi
09:30 - 19:00
Samedi
09:30 - 19:00
Dimanche
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Quartier: 18e Arr. – Butte Montmartre
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4.5
394 avis
Excellent
174
Très bon
174
Moyen
42
Médiocre
4
Horrible
0
Héloïse M
Montpellier, France1 125 contributions
août 2021
Ceux qui pensent que cette petite église n'a aucun intérêt historique n'ont clairement pas lu les informations mises à la disposition des visiteurs et c'est dommage pour eux. C'est un petit édifice chargé d'histoire et qui mérite le détour sur le chemin de la place du tertre.
Écrit le 1 janvier 2022
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Nini13170
4 436 contributions
sept. 2021
C' est une église paroissiale catholique romaine ( édifiée en 1134 ), située place du tertre, qui ressemble à beaucoup d'autres églises et qui ne présente pas un grand intérêt historique autre que spirituel...
Écrit le 1 octobre 2021
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Sophie R
Orléans, Centre, France151 contributions
sept. 2020
Ne pas hésiter à y entrer. Très bel édifice, très belle église beaucoup plus interessante que le sacré coeur.
Écrit le 20 septembre 2020
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Lisa B
10 contributions
août 2020 • Entre amis
Bof, n’étant pas de région parisienne je voulais visiter ce quartier de Montmartre dont j’ai tant entendu parler. Déception. Le tour est vite fait
Écrit le 2 septembre 2020
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Kouign-Amman
Amman, Jordanie280 contributions
mars 2020
C'est un petit havre de tranquillité, éloigné des files de supermarché qui se forment devant la basilique du Sacré-Cœur, de l'autre côté de la rue.
Saint Pierre de Montmartre est l'une des deux églises de Paris (avec saint Germain de Charonne) a être encore encadrée de son cimetière comme au Moyen-âge. C'est également l'un des rares monuments cultuel du XIIème siècle à Paris.
L'église saint Pierre a été édifiée sur une ancienne basilique mérovingienne consacrée à saint Denis, le premier évêque de Lutèce (Paris), elle-même édifiée sur l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain dont il demeure encore quelques chapiteaux et colonnes de marbre dans l'église actuelle.
Établissons une petite chronologie des étapes marquantes de cet édifice au passé très agité :
— 1337/1453 : Au cours de la Guerre de Cent Ans, l'Abbaye Royale est mise à sac.
— 1559 : Incendie de l’abbaye
— 1590 . Lors du siège de Paris, Henri IV s'oppose à la Ligue Catholique. Le roi réside à l’abbaye. Il séduit la jeune abbesse de 17 ans, Claude de Beauvilliers. Elle le suit au château de Cœuvres (Aisne) et lui présente sa cousine germaine, Gabrielle d’Estrées. On connait la suite…
— 1789 : À la Révolution, l'Abbaye Royale est détruite.
— 1792 : Tous les bâtiments sont confisqués et vendus comme Bien National. L'abbaye est profanée et pillée puis détruite en grande partie.
— 1793 : Après l'interdiction de culte instaurée par La Terreur, l'église est transformée en "Temple de la Raison".
— 1794 : La dernière abbesse, Marie-Louise de Laval-Montmorency (71 ans) est guillotinée. Elle est paralysée, sourde et aveugle.
— 1794 : Une tour est construite au-dessus de l'abside et du chœur pour installer le sémaphore aérien de Claude Chappe qui servait aux échanges télégraphiques entre Lille et Paris. Le Chœur sert également d'entrepôt et de magasin.
— 1814 : À la suite de l'entrée dans Paris des troupes d'Alexandre 1er, l'église est réquisitionnée. Elle sert désormais de magasin et de réserve pour les troupes russes occupantes. Un four à pain est installé dans l'absidiole Nord. C'est la fin de la campagne de France pour le Tsar et la fin du Premier Empire pour Napoléon.
— 1844 : La tour télégraphique est détruite par un nouvel incendie.
— 1850 : Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques, décrit la petite église comme étant quasiment en état de ruine.
— 1864 : Par mesure de précaution, le clocher du XVIIe est abbatu.
— 1871 : Pendant la commune, saint Pierre de Montmartre est une nouvelle fois vandalisée et transformée en dépôt de munitions.
— 1896 : Une voûte s'effondre. Pour des raisons de sécurité publique, l'église menaçant de ruine, est définitivement fermée
— 1897 : Finalement, l'architecte Louis Sauvageot est chargé d'une restauration complète.
— 1900 : Début du chantier de restauration
— 1905 : Fin des travaux.
— 1908 : L'église est rendue au culte
— 1923 : L'église est classée enfin à l'inventaire des monuments historiques.
C'est sous le règne de Philippe 1er (1052/1108) que commence toute l'histoire. À cette époque, les relations entre Paris et le Vatican sont au plus bas. Le roi Philippe 1er répudie sa femme Berthe de Hollande qu'il fait enfermer dans le monastère de Montreuil s/mer. Dans un même temps, il fait enlever Bertrade de Montfort, déjà mariée au conte d'Anjou. Il organise son remariage avec Bertrade (1092) mais l'union n'est pas reconnue par l'Église. Le roi Philippe se retrouve alors en situation de polygamie et sous le coup des anathèmes de Rome. Il finira excommunié par le Pape Urbain II. C'est pourquoi le roi de France ne participera pas à la première croisade de Godefroy de Bouillon.
Bref, il fallait rétablir cette mauvaise situation et entrer à nouveau dans les bonnes grâces de Rome. C'est donc son successeur Louis VI le Gros et son épouse, la reine Adélaïde de Savoie, qui fondèrent en 1134 l'Abbaye Royale de Montmartre, confiée aux moniales bénédictines. Finalement l'abbatiale fut consacrée en 1147 par son fils Louis VII Le Pieux, (marié à Aliénor d'Aquitaine) et le nouveau pape Eugène III. En 1153, la reine mère Adélaïde se retire à l'Abbaye Royale de Montmartre et y meurt un an plus tard. Ce fut la première abbesse. Elle est inhumée dans le chœur. L'église actuelle de saint Pierre est le seul édifice subsistant de l'ancienne Abbaye Royale. Elle est orientée, c'est-à-dire que le chœur est à l'Est (Orient).
Commençons la visite. C'est en arrivant par la rue du Colonel Guilbert que l'on peut apercevoir le clocher (reconstruit début du XXème) et le chevet de l'église (XIIème). Contournant l'édifice, nous arrivons sur le parvis par le haut de la rue du Mont Cenis. La façade occidentale de style classique, façon directoire, a été édifiée à la fin du XVIIIème mais le premier objet de notre curiosité, ce sont les lourdes portes en bronze, placées à l'entrée. Ces portes imposantes sont la contribution la plus moderne à la beauté du monument. Elles datent de 1980 et sont l'œuvre du sculpteur Tommaso Gismondi, artiste attitré du Vatican. Chaque porte se compose de 2 vantaux constitués chacun de 8 panneaux en bas-relief représentant des scènes de la vie des trois protecteurs de la paroisse. À gauche, l'entrée habituelle, dédiée à Saint-Denis, à droite la porte dédiée à Marie et au centre, la plus importante, dédiée à Saint Pierre.
Il existe aussi à gauche sur le parvis, une quatrième grande porte en bronze ajourée dite de la "Résurrection du Christ", due au même sculpteur. Cette porte est la seule voie d'accès au petit cimetière du calvaire jouxtant l'église.
Pénétrant dans la petite église, le plan est traditionnel : Une nef à quatre travées, deux bas-côtés (Nord/Sud), un chœur, un transept, un chevet avec deux absidioles. Le style est roman mais les voûtes de la nef et du transept sont du gothique flamboyant (XVe). À l'époque de l'abbaye, seules les 3 premières travées de la nef étaient ouvertes aux paroissiens, la quatrième était séparée avec le chœur par une cloison de stalles et réservée aux moniales.
On remarque immédiatement les vitraux qui semblent anachroniques dans les vestiges de cette ancienne abbaye. Cette série de 27 est l'œuvre de l'artiste vitrailliste Max Ingrand, produite au début des années 50. Cette création a suscité en son temps une importante controverse, les autorités ecclésiastiques considérant l'aspect trop contemporain de cette création.
Levant les yeux vers la nef, on remarque les trois niveaux de l'élévation. D'abord les voûtes latérales Nord et Sud soutenant les bas-côtés, au deuxième niveau le triforium (petite galerie dans l'épaisseur du mur) avec ses ouvertures rectangulaires dans les premières travées et voutées à partir de la 4ème travée. Au troisième niveau, les haut-vitraux et au-dessus, les clefs de voûtes de la nef centrale.
Sur la droite, côté Sud, la chaire XVIIIe en chêne dont l'escalier semble s'enrouler autour du pilier. Contrairement à la tradition, la chaire devrait se trouver en face sur le pilier Nord, le côté de l'évangile
Plus loin, dans le chœur, le maitre-autel éclatant, en cuivre émaillé et cloisonné dû à l'artiste Jean-Paul Froidevaux (1977). En façade, un décor rappelant les vignes de Montmartre. Dans l'abside, au fond de la nef, trois autres vitraux d'Ingrand : saint Denis à gauche, Christ au centre et saint Pierre à droite, en rappel des portails de l'entrée. En se retournant, on aperçoit le grand orgue perché dans sa tribune et son superbe buffet XVIIIe.
Le long du bas côté (collatéral) au niveau de la sacristie, on remarque au mur, un fragment de la stèle funéraire d'Adélaïde de Savoie, épouse de Louis VI Le Gros et première abbesse de l'Abbaye Royale de Montmartre. Elle a décidé de s'y retirer et d'y mourir en 1154. Sa sépulture se trouve plus loin, sous le chœur.
À la croisée du transept, dans le croisillon Nord le vitrail dédié à sainte Geneviève. En face le croisillon Sud, avec deux autres vitraux ; Saint Benoît et saint Ignace. Dans cette partie de l'église, on peut observer (de loin) quelques belles peintures.
Ainsi par exemple : Dans le transept Nord : "Sainte Geneviève gardant ses moutons" de Lucile Doux (XIXe). Dans le chœur, côté Nord, en haut : "La descente de la croix", Anonyme (XVIIe). En dessous : "La Flagellation du Christ", Anonyme (XVIIe). En face, côté Sud : "Christ au jardin des Oliviers", Joseph-François Parrocel (XVIIIe). Poursuivant la visite, on remarque la voûte de séparation entre le chœur et l'abside. Cette voute est soutenue par deux colonnes surmontées d'un chapiteau corinthien en marbre provenant de l'ancien temple gallo-romain édifié jadis à cet endroit.
On découvre ensuite les deux absidioles du XIIe. Au Nord, la chapelle du saint Sacrement qui permet de découvrir "Le reniement de saint Pierre", une toile remarquable de Giovanni-Francesco Barbieri dit Le Guerchin (XVIIe). Dans l'absidiole Sud, la chapelle du baptistère avec une grande vasque baptismale en pierre, d'époque Renaissance.
Remontant enfin le bas-côté Sud, on fait connaissance avec l'attachante statue de Notre-Dame de Montmartre qui est aussi la patronne des artistes de la butte et que l'on appelle aussi Notre-Dame de beauté. Cette statue a une belle histoire : Elle fut offerte par le peintre Gazi Le Tatar et Suzanne Valadon.
Ressortant sur le parvis, on se rappellera que c'est ici, en contrebas de l'église (place saint Pierre) que Léon Gambetta prit son envol à bord d'un ballon afin de briser le siège prussien de Paris. Nous sommes le 7 octobre 1870. L'envol est organisé à bord de deux aérostats principaux : Le "Armand Barbès", le plus gros et le "George Sand" plus petit.
Il s'agit pour le ministre de l'intérieur d'alors, de rejoindre la ville de Tours pour organiser la résistance. Gambetta s'évade de la capitale mais des vents contraires entrainent les aérostiers vers le Nord, vers les lignes ennemies. Le ballon s'échoue finalement aux abords de Beauvais. Gambetta rejoint enfin la ville de Tours 2 jours plus tard mais en vain. La France capitulera le 28 janvier 1871.
L'aventure sera rapportée par Victor Hugo, témoin de la scène, dans "Choses vues"…
Trêve d'anecdote, je ne saurais trop vous recommander la visite de cette petite église, chargée d'histoire et certainement l'une des activités majeure lorsqu'on visite de la butte Montmartre.
Saint Pierre de Montmartre est l'une des deux églises de Paris (avec saint Germain de Charonne) a être encore encadrée de son cimetière comme au Moyen-âge. C'est également l'un des rares monuments cultuel du XIIème siècle à Paris.
L'église saint Pierre a été édifiée sur une ancienne basilique mérovingienne consacrée à saint Denis, le premier évêque de Lutèce (Paris), elle-même édifiée sur l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain dont il demeure encore quelques chapiteaux et colonnes de marbre dans l'église actuelle.
Établissons une petite chronologie des étapes marquantes de cet édifice au passé très agité :
— 1337/1453 : Au cours de la Guerre de Cent Ans, l'Abbaye Royale est mise à sac.
— 1559 : Incendie de l’abbaye
— 1590 . Lors du siège de Paris, Henri IV s'oppose à la Ligue Catholique. Le roi réside à l’abbaye. Il séduit la jeune abbesse de 17 ans, Claude de Beauvilliers. Elle le suit au château de Cœuvres (Aisne) et lui présente sa cousine germaine, Gabrielle d’Estrées. On connait la suite…
— 1789 : À la Révolution, l'Abbaye Royale est détruite.
— 1792 : Tous les bâtiments sont confisqués et vendus comme Bien National. L'abbaye est profanée et pillée puis détruite en grande partie.
— 1793 : Après l'interdiction de culte instaurée par La Terreur, l'église est transformée en "Temple de la Raison".
— 1794 : La dernière abbesse, Marie-Louise de Laval-Montmorency (71 ans) est guillotinée. Elle est paralysée, sourde et aveugle.
— 1794 : Une tour est construite au-dessus de l'abside et du chœur pour installer le sémaphore aérien de Claude Chappe qui servait aux échanges télégraphiques entre Lille et Paris. Le Chœur sert également d'entrepôt et de magasin.
— 1814 : À la suite de l'entrée dans Paris des troupes d'Alexandre 1er, l'église est réquisitionnée. Elle sert désormais de magasin et de réserve pour les troupes russes occupantes. Un four à pain est installé dans l'absidiole Nord. C'est la fin de la campagne de France pour le Tsar et la fin du Premier Empire pour Napoléon.
— 1844 : La tour télégraphique est détruite par un nouvel incendie.
— 1850 : Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques, décrit la petite église comme étant quasiment en état de ruine.
— 1864 : Par mesure de précaution, le clocher du XVIIe est abbatu.
— 1871 : Pendant la commune, saint Pierre de Montmartre est une nouvelle fois vandalisée et transformée en dépôt de munitions.
— 1896 : Une voûte s'effondre. Pour des raisons de sécurité publique, l'église menaçant de ruine, est définitivement fermée
— 1897 : Finalement, l'architecte Louis Sauvageot est chargé d'une restauration complète.
— 1900 : Début du chantier de restauration
— 1905 : Fin des travaux.
— 1908 : L'église est rendue au culte
— 1923 : L'église est classée enfin à l'inventaire des monuments historiques.
C'est sous le règne de Philippe 1er (1052/1108) que commence toute l'histoire. À cette époque, les relations entre Paris et le Vatican sont au plus bas. Le roi Philippe 1er répudie sa femme Berthe de Hollande qu'il fait enfermer dans le monastère de Montreuil s/mer. Dans un même temps, il fait enlever Bertrade de Montfort, déjà mariée au conte d'Anjou. Il organise son remariage avec Bertrade (1092) mais l'union n'est pas reconnue par l'Église. Le roi Philippe se retrouve alors en situation de polygamie et sous le coup des anathèmes de Rome. Il finira excommunié par le Pape Urbain II. C'est pourquoi le roi de France ne participera pas à la première croisade de Godefroy de Bouillon.
Bref, il fallait rétablir cette mauvaise situation et entrer à nouveau dans les bonnes grâces de Rome. C'est donc son successeur Louis VI le Gros et son épouse, la reine Adélaïde de Savoie, qui fondèrent en 1134 l'Abbaye Royale de Montmartre, confiée aux moniales bénédictines. Finalement l'abbatiale fut consacrée en 1147 par son fils Louis VII Le Pieux, (marié à Aliénor d'Aquitaine) et le nouveau pape Eugène III. En 1153, la reine mère Adélaïde se retire à l'Abbaye Royale de Montmartre et y meurt un an plus tard. Ce fut la première abbesse. Elle est inhumée dans le chœur. L'église actuelle de saint Pierre est le seul édifice subsistant de l'ancienne Abbaye Royale. Elle est orientée, c'est-à-dire que le chœur est à l'Est (Orient).
Commençons la visite. C'est en arrivant par la rue du Colonel Guilbert que l'on peut apercevoir le clocher (reconstruit début du XXème) et le chevet de l'église (XIIème). Contournant l'édifice, nous arrivons sur le parvis par le haut de la rue du Mont Cenis. La façade occidentale de style classique, façon directoire, a été édifiée à la fin du XVIIIème mais le premier objet de notre curiosité, ce sont les lourdes portes en bronze, placées à l'entrée. Ces portes imposantes sont la contribution la plus moderne à la beauté du monument. Elles datent de 1980 et sont l'œuvre du sculpteur Tommaso Gismondi, artiste attitré du Vatican. Chaque porte se compose de 2 vantaux constitués chacun de 8 panneaux en bas-relief représentant des scènes de la vie des trois protecteurs de la paroisse. À gauche, l'entrée habituelle, dédiée à Saint-Denis, à droite la porte dédiée à Marie et au centre, la plus importante, dédiée à Saint Pierre.
Il existe aussi à gauche sur le parvis, une quatrième grande porte en bronze ajourée dite de la "Résurrection du Christ", due au même sculpteur. Cette porte est la seule voie d'accès au petit cimetière du calvaire jouxtant l'église.
Pénétrant dans la petite église, le plan est traditionnel : Une nef à quatre travées, deux bas-côtés (Nord/Sud), un chœur, un transept, un chevet avec deux absidioles. Le style est roman mais les voûtes de la nef et du transept sont du gothique flamboyant (XVe). À l'époque de l'abbaye, seules les 3 premières travées de la nef étaient ouvertes aux paroissiens, la quatrième était séparée avec le chœur par une cloison de stalles et réservée aux moniales.
On remarque immédiatement les vitraux qui semblent anachroniques dans les vestiges de cette ancienne abbaye. Cette série de 27 est l'œuvre de l'artiste vitrailliste Max Ingrand, produite au début des années 50. Cette création a suscité en son temps une importante controverse, les autorités ecclésiastiques considérant l'aspect trop contemporain de cette création.
Levant les yeux vers la nef, on remarque les trois niveaux de l'élévation. D'abord les voûtes latérales Nord et Sud soutenant les bas-côtés, au deuxième niveau le triforium (petite galerie dans l'épaisseur du mur) avec ses ouvertures rectangulaires dans les premières travées et voutées à partir de la 4ème travée. Au troisième niveau, les haut-vitraux et au-dessus, les clefs de voûtes de la nef centrale.
Sur la droite, côté Sud, la chaire XVIIIe en chêne dont l'escalier semble s'enrouler autour du pilier. Contrairement à la tradition, la chaire devrait se trouver en face sur le pilier Nord, le côté de l'évangile
Plus loin, dans le chœur, le maitre-autel éclatant, en cuivre émaillé et cloisonné dû à l'artiste Jean-Paul Froidevaux (1977). En façade, un décor rappelant les vignes de Montmartre. Dans l'abside, au fond de la nef, trois autres vitraux d'Ingrand : saint Denis à gauche, Christ au centre et saint Pierre à droite, en rappel des portails de l'entrée. En se retournant, on aperçoit le grand orgue perché dans sa tribune et son superbe buffet XVIIIe.
Le long du bas côté (collatéral) au niveau de la sacristie, on remarque au mur, un fragment de la stèle funéraire d'Adélaïde de Savoie, épouse de Louis VI Le Gros et première abbesse de l'Abbaye Royale de Montmartre. Elle a décidé de s'y retirer et d'y mourir en 1154. Sa sépulture se trouve plus loin, sous le chœur.
À la croisée du transept, dans le croisillon Nord le vitrail dédié à sainte Geneviève. En face le croisillon Sud, avec deux autres vitraux ; Saint Benoît et saint Ignace. Dans cette partie de l'église, on peut observer (de loin) quelques belles peintures.
Ainsi par exemple : Dans le transept Nord : "Sainte Geneviève gardant ses moutons" de Lucile Doux (XIXe). Dans le chœur, côté Nord, en haut : "La descente de la croix", Anonyme (XVIIe). En dessous : "La Flagellation du Christ", Anonyme (XVIIe). En face, côté Sud : "Christ au jardin des Oliviers", Joseph-François Parrocel (XVIIIe). Poursuivant la visite, on remarque la voûte de séparation entre le chœur et l'abside. Cette voute est soutenue par deux colonnes surmontées d'un chapiteau corinthien en marbre provenant de l'ancien temple gallo-romain édifié jadis à cet endroit.
On découvre ensuite les deux absidioles du XIIe. Au Nord, la chapelle du saint Sacrement qui permet de découvrir "Le reniement de saint Pierre", une toile remarquable de Giovanni-Francesco Barbieri dit Le Guerchin (XVIIe). Dans l'absidiole Sud, la chapelle du baptistère avec une grande vasque baptismale en pierre, d'époque Renaissance.
Remontant enfin le bas-côté Sud, on fait connaissance avec l'attachante statue de Notre-Dame de Montmartre qui est aussi la patronne des artistes de la butte et que l'on appelle aussi Notre-Dame de beauté. Cette statue a une belle histoire : Elle fut offerte par le peintre Gazi Le Tatar et Suzanne Valadon.
Ressortant sur le parvis, on se rappellera que c'est ici, en contrebas de l'église (place saint Pierre) que Léon Gambetta prit son envol à bord d'un ballon afin de briser le siège prussien de Paris. Nous sommes le 7 octobre 1870. L'envol est organisé à bord de deux aérostats principaux : Le "Armand Barbès", le plus gros et le "George Sand" plus petit.
Il s'agit pour le ministre de l'intérieur d'alors, de rejoindre la ville de Tours pour organiser la résistance. Gambetta s'évade de la capitale mais des vents contraires entrainent les aérostiers vers le Nord, vers les lignes ennemies. Le ballon s'échoue finalement aux abords de Beauvais. Gambetta rejoint enfin la ville de Tours 2 jours plus tard mais en vain. La France capitulera le 28 janvier 1871.
L'aventure sera rapportée par Victor Hugo, témoin de la scène, dans "Choses vues"…
Trêve d'anecdote, je ne saurais trop vous recommander la visite de cette petite église, chargée d'histoire et certainement l'une des activités majeure lorsqu'on visite de la butte Montmartre.
Écrit le 30 mars 2020
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Tatos
Vaires-sur-Marne, France56 contributions
mars 2019 • En couple
Belle église de Montmartre à découvrir lors de votre venue place du Tertre. Entre le Sacré-Cœur et la place du Tertre.
Écrit le 6 novembre 2019
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jérôme W
Lyon, France1 674 contributions
sept. 2019 • En couple
Sur la butte vers la place du tertre au calme
Superbe église avec une magnifique porte en bronze et des vitraux contemporains
Belle mise en lumière
Entrée gratuite on peut faire des dons y compris par CB
Superbe église avec une magnifique porte en bronze et des vitraux contemporains
Belle mise en lumière
Entrée gratuite on peut faire des dons y compris par CB
Écrit le 30 septembre 2019
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gerdom59
Paris, France94 146 contributions
sept. 2019
Dans le 18ème arrondissement, derrière la Basilique du Sacré Coeur et à proximité de la place du Tertre, se trouve cette église dont la construction a débuté en 1134 et a été classée aux Monuments Historiques en 1923. Un joli patrimoine à découvrir. Réalisés entre 1952 et 1953, les vitraux sont du Maître verrier Max Ingrand. Quant aux vantaux en bronze des trois portes en façade, ils ont été créés en 1981 par le sculpteur italien Tommaso Gismondi. Vous pouvez venir en métro ligne 12, station "Les Abbesses".
Écrit le 4 septembre 2019
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jacques S
France415 contributions
août 2019 • En solo
Ses vitraux contemporains permettent de s'y déplacer en bénéficiant d'une luminosité extraordinaire-c'est un lieu sur la butte Montmartre à ne pas manquer à côté de la basilique du Sacré Coeur-la pierre tombale de l'épouse de Louis6 le gros qui s'était retirée dans cette abbaye royale(1147-1680)Adélaïde de Savoie à ne pas manquer-pour ceux qui n'ont pas de monnaie au fond des poches possibilité de verser 3€avec la carte sans contact-la porte entrée en bronze est magnifique-
Écrit le 2 septembre 2019
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PhilippeParis2017
Paris, France261 contributions
août 2019
Cette très belle église qui a plus de 800 ans d'existence est très belle de par son harmonie intérieure et la lumière. Certains éléments de construction viennent du temple romain initial et d'églises plus anciennes. Elle reflète une symbiose entre art roman et gothique. Les vitraux réalisés récemment sont très beaux et contribuent à apporter une belle lumière. L'autel est particulièrement beau. Quand vous irez à Montmartre allez visiter cette très belle église qui est plus facile d'accès que le Sacré Coeur.
Écrit le 16 août 2019
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What times are mass on a Sunday?
Rubaiyat E S
Faro, Portugal2 165 contributions
Usually 10.30 am on Sunday but sometimes they do change the schedule. You can check the mass timetable on their website. Thank you :)
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