Hervé notre Défenseur du patrimoine, nous a convié à célébrer, en ses murs, des 150 ans d’une Magnificence nommée, Le Palais Garnier, Place de l’Opéra, de Paris 9ème Arrdt. Classé aux Monuments Historiques, depuis 1923. Ce palais, inauguré le 5 janvier 1875, est l’emblème de la culture parisienne et un joyau de l’architecture du XIXe siècle, qui a été imaginé par l’architecte Charles Garnier, qui participa au concours, organisé en 1860, et qui le remporta. Nommé Maître d’Oeuvre, son audacieux plan, dévoila des influences italiennes, et une esthétique française, dans la modernité et la splendeur du Second Empire. Âgé de 35 ans il sortait de l’Académie des Beaux-Arts et avait remporté de grand prix de Rome, et il profita du modernisme, impulsé par le Baron Haussmann. Les travaux débutèrent en 1861 et furent, après 14 ans, inaugurés sous la présidence du Maréchal Mac Mahon. C’est un chef d’oeuvre architecturale mélangeant baroque et néoclassique, avec son éclatante façade, ornée de dorures, de sculptures et de mosaïques. En intérieur un majestueux escalier dans un décor baroque, très coloré, de marbres et de statues. La splendeur vient de l’imposant grand lustre central, en bronze doré et cristal de 4 mètres de diamètre, pour 6,5 tonnes, élevé à 8 mètres de haut, d’abord éclairé au gaz, en 1874, par 340 becs, puis en 1881, à l’électricité, avec 320 ampoules. Rehaussé par la fresque peinte au plafond, de Marc Chagall, en 1964, sur la commande d’André Malraux, qui rend hommage aux grands compositeurs, pour la substituer à la fresque initiale de Jules-Eugène Lenepveu, toujours visible en dessous. Son ingénierie est complexe avec, 1979 places, 60 mètres de cage de scène, 5 niveaux souterrains, 17 kilomètres de couloirs avec des espaces de stockage, des logements, et un réservoir souterrain, dit le lac. Ce cuvelage stabilise le bâtiment par sa nappe phréatique. Sous le grand escalier de marbre, la chambre des morts, qui lors de la construction servait à stocker les corps des ouvriers décédés avant leurs rapatriements aux familles. Le mystère du Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux, en 1910, qui hante toujours le Palais. Le triomphe de son premier spectacle Guillaume Tell, de Rossini, puis de Gisèle de Théophile Gautier, Coppélia de Léo Delibes, l’Oiseau de Feu d’Igor Stravinsky, le Spectre de la Rose de Serge Diaghiley, le Palais de Cristal de Balanchine, Phèdre de Jean Cocteau, et des grand noms, Maria Callas, Serge Lifar, Maurice Béjart, Rudolf Noureev, Patrick Dupont, Sylvie Guillem, Marie-Agnes Gillot.