Si l'on n'a rien de mieux à faire un dimanche matin, pourquoi ne pas pousser jusqu'au carré délimité au Sud par l'avenida 18 de Julio, à l'Est et à l'Ouest par les calles Minas et Tristan Narvaja.
18 de Julio le dimanche matin, c'est un peu le quai de la Mégisserie sur le trottoir avec le coin des aquariophiles, celui des ornithophiles, et d'autres animaux divers et variés, du chiot au furet.
Toutes les rues perpendiculaires à 18 de Julio sont interdites à la circulation, et bondées, obligeant à caler son pas sur l'allure moyenne de la foule qui circule avec difficulté entre les étals de fruits et légumes. Amateur de produits bio, passe ton chemin, car tu ne trouveras ici rien de plus que ce que t'offrent les rayons des supemarchés Dévoto, Ta-Ta, ou Metro, des fruits et légumes intensivement produits et sans goût.
Passée la partie alimentaire, on accède à la zone tout et n'importe quoi, tas de chargeurs de cellulaires d'occasion, vieilles clés à molette rouillées, chaussures d'occasion, CD, DVD, jeux vidéos piratés, livres d'occasion, barbecues artisanaux. Bref ce n'est pas là bas que vous chinerez avec la possibilité de rapporter d'Uruguay la perle rare de la brocante. Le principal intérêt que nous trouvons à la Feria, c'est l'indication qu'elle donne sur un pays dans lequel, pour une bonne partie de la population, la récupération et le recyclage sont une véritable et importante ressource (et c'est tant mieux).