Ces photos prises sur place sont elles dignes d’un établissement facturant $475 la nuit ? SYNTHESE La première impression est positive. La bâtisse a belle allure. Malheureusement, cela se gâte très vite et les mauvais points s’accumulent : * à $475 la nuit, la chambre est défraichie, donnant sur les étanchéités de la maison, avec une vue imprenable sur le parking … * à $475 la nuit, le mobilier est en partie cassé, bringuebalant et vous trouvez des étiquettes de vêtements achetés par d’autres occupants … * à $475 la nuit, la pomme de douche est entartrée, moisie, tout comme les joints, et vous trouvez un bouchon de dentifrice dans l’évacuation du lavabo … * à $475 la nuit, la climatisation fait un bruit de soufflerie infernal et si vous ouvrez les fenêtres, celles équipées de moustiquaire, vous sentez les odeurs de cuisine * à $475 la nuit, on vous alpague moins d’une heure après votre arrivée parce que votre carte de crédit n’est pas passée pour payer le solde. * à $475 la nuit, vous vous retrouvez à monter vous-même vos valises par un escalier très abrupt … * à $475 la nuit, le petit déjeuner est négligeant et terriblement mesquin. * Etc … CONTEXTE Des amis propriétaires d’une maison sur l’île nous ont recommandé plusieurs lieux. On compare les prix, les avis, on regarde sur YouTube une vidéo qui nous donner envie de choisir SHELTER ISLAND HOUSE : Mais quelle erreur ! Deux sœurs sont à l’origine de l’établissement : Suzanne Walsh and Janet Rogler. L’hôte vous a donné envie dans la vidéo de venir, mais nous ne la verrons jamais ! Au-delà de la déception historique, l’établissement accumule les fausses notes, dont certaines gravissimes. Surtout, l’ensemble traduit un état d’esprit d’un mépris incroyable pour ses hôtes. On ne manquera pas de faire savoir qu’il faut boycotter cet établissement et tout ce que touchent ces deux sœurs. (Elles possèdent aussi un second établissement sur l’île : West Neck Guest House). Au début, je ne voulais pas écrire d’avis. C’était discourtois vs. nos amis qui nous avaient recommandé l’adresse, Shelter Island est un microcosme. Mais faire l’impasse sur ce qui s’est passé : IMPOSSIBLE. AVIS DETAILLE PREMIERE FAUSSE NOTE : ABSENCE DE SERVICE Après 4 heures de route depuis New-York et le ferry on arrive accueilli avec le sourire, par une jeune fille. On est attendu. L’établissement compte peu de chambres. Évidemment, nous pourrons faire rouler nos valises jusqu’à notre chambre ! Mais, surprise à l’ouverture d’une porte, face à nous un escalier très vertical ! Nous portons donc nos deux grosses valises. Dans un motel bas de gamme, c’est normal. A $475 la nuit ! C’est inadmissible. Il fallait nous demander de laisser nos valises en bas, que le personnel de l’hôtel se débrouille pour nous les apporter. Encore faudrait-il qu’il y ait du personnel. Nous l’apprendrions plus tard. Nous étions accueillis par une stagiaire à temps partiel (intern part-time summer job), fort souriante, et non un quelconque personnel ayant à minima une expérience hôtelière. SECONDE FAUSSE NOTE : AMATEURISME Sur le chemin de la piscine, moins d’une heure après notre arrivée, la jeune fille qui nous a accueillie est paniquée - Celle que cela n’a pas dérangé une seule seconde de nous laisser « tracter » nos valises – Elle n’a pas réussi à prélever le solde de notre séjour (les deux dernières nuits). On a beau lui dire qu’elle n’a qu’à réessayer un peu plus tard, que le compte est largement approvisionné, elle est insistante et maladroite. Elle aurait préféré nous voir remonter à la chambre pour lui donner une autre carte. Le lendemain matin, nous recevions par mail la facture du solde. Sauf erreur, cela se fait plutôt en fin de séjour !?! Question d’élégance et de savoir vivre. Cela traduit l’amateurisme des lieux et un manque de maîtrise. TROISIEME FAUSSE NOTE : ENSEMBLE SURVENDU On descend pour passer un moment à la piscine, petite. Elle n’a rien de particulièrement accueillante. On ne s’y baignera pas d’ailleurs. On note un panneau, indiquant tout ce qui est interdit, mais cela est obligatoire. On n’y reste un instant et on préfèrera aller faire des courses et un tour en voiture, c’est dire ! A $475 la nuit, petit déjeuner continental inclus, on ne s’imagine pas vraiment boire son café dans des gobelets en carton. Oui : Les mini-viennoiseries sont délicieuses. Un matin, on aura des yogourts pour accompagner notre muesli, mais pas le lendemain. Il faudra un matin réclamer deux ou trois fois du beurre, en cherchant quelqu’un, un peu désemparé. Le jus d’orange est ok. Ne parlons pas des confitures de base, celles avec opercules qu’on peut trouver dans les petits déjeuners des stations-services . QUATRIEME FAUSSE NOTE : ETATS DES LIEUX - VÉTUSTÉ ET SALETÉ Franchement, pour $475, on s’attendait à mieux. Au premier coup d’œil la chambre 8 parait cosy, mais, elle est mal fichue avec une salle de bains disproportionnée. Cela ne correspond pas à nos attentes tant c’est globalement défraîchi. Au fur et à mesure d'une déconvenue, nous passons à une autre. #1 - COIN CANAPE : Face à la porte, un canapé a trouvé une place incongrue, devant une climatisation extrêmement bruyante datant du siècle dernier. On n’a pas posé une fesse sur ce canapé tant c’est surprenant d’être comme cela assis, face à une porte, sans même une petite table pour poser quelque chose. #2 : DRESSING : À gauche en entrant, une porte : le dressing, plutôt pratique, mais signe que le ménage et la préparation des chambres sont totalement négligés, on trouve sur les étagères des étiquettes de vêtements oubliées par d’autres clients. #3 - CHAMBRE : Le lit est très grand, et, il faut le reconnaître très confortable. De part et d’autre des tables de chevet, et à droite du lit, un frigidaire brinquebalant dans lequel nous trouvons, pour la première nuit uniquement, deux bouteilles d’eau. (Il faut dire qu’il n’y a strictement rien dans les environ pour acheter quoi que ce soit, sans prendre la voiture.) Face au lit, une commode dont le premier tiroir a perdu ses poignées, il faudra donc se contenter des deux tiroirs du bas. #4 - SALLE DE BAINS : Démesurée ! Probablement de la même taille que la chambre. Au moment de prendre une douche, tout ceci n’est pas net, le pommeau de douche est très sévèrement entartré avec des traces de moisissures, tout comme les joints qui sont tout autant sales. La porte de la salle de bain ne tient pas ouverte. Un galet la bloque et on prie pour ne pas shooter pieds nus dedans par inadvertance en allant aux toilettes la nuit. Au moment de se brosser les dents, on voit un truc blanc dans l’évacuation du lavabo. Avec les manches des brosses à dent, on parvient à l’extraire. C’est un bouchon de dentifrice qu’on prendra bien soin de remettre à sa place au moment de partir s’il n’a pas été jeté d’ici là. Il y est peut-être encore. On découvrira la parcimonie avec laquelle on vous donnera les produits de salle de bain, jusqu’à en manquer. Si vous êtes comme moi à prendre en souvenir les échantillons, vous êtes bon pour puiser sur vos réserves. #4 - LA VUE : La chambre dans son ensemble dispose d’une vue imprenable : sur le parking et en premier plan sur l’étanchéité de la maison ; rouge d’un côté et noire de l’autre. Cela emmagasine de la chaleur le jour et la restitue à la nuit tombée ! Poursuivant l’inspection méticuleuse, une canette est visible depuis la première fenêtre, sur la seconde, une moustiquaire s’est oubliée, posée là, comme ça en biais. On voit au loin une cheminée en inox, une extraction, certainement celles des cuisines vue l’odeur qui nous est arrivée dans les narines quand nous décidions un soir, après un gros orage, d’ouvrir les fenêtres, du moins celles équipées de moustiquaires- elles ne le sont pas toutes. #5 : PROPRETE : Vous savez, quand vous marchez pieds nus, avant d’aller vous coucher, à SHELTER ISLAND HOUSE, vous avez l’impression qu’il y a des choses se sont collées dessus. Vous les frotter avec vos mains pour éviter de les mettre dans les draps. Vous allez évidemment vous relaver les mains et puis vous retournez vous coucher sur la pointe des pieds, sinon ce serait sans fin cette histoire ! CINQUIEME FAUSSE NOTE : MAUVAISE QUALITE DU SOMMEIL La première nuit, on règle la clim sur la température habituelle, celle indiquée semblant polaire. En dépit du lit, remarquable, la nuit est mauvaise, trop chaude, la clim trop bruyante. La seconde nuit, décision est prise de régler la température telle qu’elle était à 69 F. On ouvre les fenêtres, celles équipées de moustiquaires. Il a plu, il fait plus frais. La nuit est meilleure mais on se rend compte que l’extraction en inox nous renvoie les odeurs de cuisine. La clim, quand elle se déclenche, fait ce bruit de soufflerie tout à fait infernal qui réveille. On préfère donc les odeurs de cuisine. Avec le décalage horaire, nous nous couchions alors que l’excellentissime restaurant Osprey Bar and Lounge (dans les mêmes murs) servait encore. SIXIEME FAUSSE NOTE : PRÊT DE VELOS SANS FREINS Ce n’est pas de chance ! Quand l’établissement veux marquer des bons points, il continue à en marquer de mauvais. Quand vous demandez si vous pouvez prendre un vélo : oui évidemment « prenez celui que vous voulez ! ». Choix rapide, il en reste deux. Mais zut ! Celui pris s’avèrera être sans freins. On écourtera bien vite la balade. Il faut assurer a minima l’entretien de sécurité avant de confier des vélos, tout de même. SEPTIÈME FAUSSE NOTE : NE PAS PASSER UNE INFO CRUCIALE Quand vous voulez allez à la plage, mais zou, on vous prête deux chaises longues et bien sur vous partez avec deux serviettes de l’hôtel. La jeune « stagiaire » oublie simplement de vous dire que le parking de la plage, comme d’autres de l’île d’ailleurs, est payant. Inscrit au sol « permis de se garer de 9:00 à 17:00 » signifie qu’il faut une autorisation et s’acquitter d’un montant, par jour, par semaine, par mois ou pour la saison. Nous sommes bon pour une amende stratosphérique de $100. Ni une ni deux, direction la mairie pour payer l’amende et se libérer la tête de cet incident, pestant sur notre mauvaise interprétation du marquage et sur le fait que SHELTER ISLAND HOUSE ne nous ait strictement rien dit. (Passant par la maison, la jeune fille du Front Desk est désolée, elle pensait que nous irions à pied ; Elle reconnait qu’elle aurait dû nous proposer le forfait, qu’elle aurait pu s’en occuper.) Il faudra aller aussi au Justice Court. C’est une après-midi perdue, mais, mais, dans les deux établissements on est très agréablement reçus. On vous remet un document pour obtenir un dégrèvement. HUITIÈME FAUSSE NOTE : SO INCOMPETENT & UNFRIENDLY On demande en rentrant de l’aide à l’hôtel pour rédiger le mail. Nous recevons comme réponse « Je ne vois pas comment on peut vous aider ». Ils n’en ont, mais alors, strictement rien à faire. On se débrouillera donc tout seul et quelques jours plus tard un mail arrivera avec l’accord du District Attorney de réduire l’amende à $25 au lieu de $100. De retour à Paris, il faudra régler cette amende de $25. Faute d’un compte équivalent à notre impot.gouv.fr, il faudrait envoyer un chèque de banque libellé en dollars – entre le coût fixe, le coût de change, le coût d’émission du chèque, les frais de Chronopost et l’amende : $198 soit quasi le double de l’amende initiale ! Pour que Suzanne alias « Front Desk » daigne répondre à notre mail lui demandant de l’aide, après 4 jours et plusieurs rappels, et relances, il faudra la mettre en copie d’un message au District Attorney, copie au Juge et à notre banque expliquant le coût, questionnant le District Attorney. Enfin une réponse de « Front Desk » alias Suzanne, quasi immédiate, avec cette ultime mesquinerie : « Font Desk » nous fera payer $30 et non $25 pour couvrir son temps. Par mail, l’établissement s’engage à envoyer quelqu'un au Justice Court pour payer l’amende avant la fin de la journée (working day) du lendemain. A aucun moment cette femme ne s'est excusé du manque d’information dont nous avons pâtit, ni du désagrément, ni de son retard à répondre. On indique au District Attorney qu’on espère que SHELTER ISLAND HOUSE a bien envoyé quelqu’un, heureux d’avoir trouvé cette solution, remerciant pour sa patience le District Attorney. SHELTER ISLAND HOUSE répondra par un mail polaire que le paiement a été « dropé » au City Hall sans qu’il ne leur soit délivré de reçu. POUR CONCLURE Un indicateur : quand un endroit vous plait, l’évidence d’y revenir un jour. Dans le cas présent, pas besoin de passer 4 nuits à SHELTER ISLAND HOUSE pour $1,897.64 pour savoir qu’on ne voudra jamais y retourner. Jamais ! Ils parviennent quasiment à réaliser cet exploit en moins d’une heure ! Tout ceci n’est finalement pas très encourageant, mais on est là, et on a fait avec, poliment et gentiment, tellement désolé de voir au fur et à mesure ; les maladresses et les mesquineries s’accumuler. Résumer SHELTER ISLAND HOUSE simplement à ces photos pourrait sembler injuste et, volontairement à charge ou exagéré pour Suzanne Walsh and Janet Rogler, mais c’est malheureusement la triste réalité. Dommage qu’on ne puisse pas partager des vidéos ! Cela aurait été encore plus édifiant. Ce lieu n’a pas définitivement pas l’élégance de la nature qui l’entoure. On ressent fortement, cette impression désagréable d’avoir été le pigeon d’une pure machine à cash, engageant des stagiaires à temps partiel pour assurer l'accueil. Le client est au mieux traité avec indifférence, quand ce n’est pas avec mépris. On en éprouve de l’embarras de la gêne, pour ne pas dire de la honte pour elles. Et on acquière cette conviction que par son avis, on évitera cette même mésaventure à d’autres voyageurs. Heureusement, nous avons éprouvé beaucoup de plaisir dans la découverte de l’île. Mais allez à SHELTER ISLAND HOUSE, du moins à l’OSPREY BAR & LOUNGE. Le restaurant est excellent, ses prix tout ce qu'il y a de plus raisonnables, le personnel constitué de vrais pros. La carte, le rythme des plats, les cocktails, l'accueil ... tout y est vraiment formidable. Je recommande leur Lobster Roll servi avec des frites légendaires. Nous sommes dithyrambiques. Si seulement, il avait pu en être de même avec l'hébergement. PS : Le seul endroit où nous avons dû donner par téléphone notre numéro de carte, date d’expiration et cryptogramme est le SHELTER ISLAND HOUSE. Partout ailleurs, nous avons réglé en liquide ou en composant notre code PIN. Nous sommes arrivés le 12 août à SHELTER ISLAND HOUSE et le piratage de notre carte a commencé le 13 août nous obligeant à faire opposition à notre carte une semaine plus tard. Une fois de retour, concomitamment aux formalités du dossier de fraude, j’appelle le 28 août SHELTER ISLAND HOUSE pour payer les $30 demandés pour régler la question de l’amende. Coïncidence ? Concordance troublante, on se rappelle avoir donné toutes les informations de la carte lors de la réservation le 16 février et jamais plus après. Avec quel degré de protection sont conservées par SHELTER ISLAND HOUSE des données aussi sensibles. Lors de mon appel le 28 août, j’explique à la jeune fille qu’il convient de déchirer et de jeter les informations de la carte, une fois l’opération faite. Elle les a mal notés, m’envoie un message. Je rappelle et avant que je ne parvienne à l’interrompre, elle relit à haute voix et bien distinctement tous les numéros un par un, alors qu’elle est dans l’accueil de la maison. C’est dire l’amateurisme. J’avais lu peu de temps avant dans le Libération du 19 juin, que des jeunes partageaient sur ICQ, une messagerie instantanée, des numéros volés aux USA pour louer des vélos et trottinettes. Je n’accuse pas, mais je m’interroge sur le rapprochement calendaire et sur le fait que les données de notre carte aient été conservées.…