Trouver un établissement ouvert à Paris un dimanche soir est une gageure, croyez-moi ! J’avais pourtant une liste impressionnante de restaurants où j’aurais aimé dîner mais la plupart sont fermés les dimanches. Ce n’est qu’à force de pugnacité que j’ai déniché cet incroyable restaurant dans...le 14ème…
D’après les commentaires, critiques et autres opinions, il en ressort que le restaurant de David Rathgeber est une véritable perle dans un écrin canaille. Renseignements pris, David, malgré son jeune âge, a un passé impressionnant, Monaco, Paris, New-York, Tokyo, et une longue collaboration avec Alain Ducasse, célèbre Chef français… Malgré tout ça, David est celui « qui aime le zinc et plus globalement, les choses simples, à l’opposé de ce qui est ostentatoire ». C’est en 2008 qu’il reprend cet établissement avec pour objectif de « faire une auberge de palace ». Pari réussi, pari gagné !
L’établissement est une ancienne charcuterie toute de marbre vêtue, ça en jette… vitres gravées, magnifique plafond décoré, comptoir en marbre veiné, tout est émerveillement dès qu’on pousse la porte. Nous sommes reçus d’une manière mi-bon-enfant, mi-rigide, mi-sympathique (oui, je sais, il y a un mi de trop), mais un sourire et de l’humour se cachent derrière chaque trait du personnage.
D’emblée, arrive sur la table une assiette de jambon, du pain et du beurre… et pourquoi du beurre ? Parce que le beurre, c’est le bonheur, une des maximes de la maison (Smiley) !
Commençons par l’apéro, un délicieux Poiré Domfront de chez Pacory et un Bourgogne Aligoté 2018 de chez Thierry et Pascale Matrot, excellente suggestion du Chef-Sommelier à la réputation non-usurpée.
En entrées, une généreuse planche de charcuterie et des rillettes de jarret de cochon confit et foie gras maison, rillettes accompagnées de lentilles blondes et de pain grillé, c’est délicieux et copieux à souhait, une rillette pour deux est plus que suffisante. Du côté des charcuteries, du foie gras, un pâté maison, un morceau d’andouillette, une tranche de saucisson lyonnais, de la saucisse… un festival de saveurs ! Nous partageons bien évidemment le tout pour le plus grand bonheur de nos papilles.
En plat, le festival continue… un cassoulet maison, du poulpe et poitrine de cochon rôti au vieux vinaigre, et pour moi, une tourte de chevreuil et foie gras avec sauce poivrade. Bon, d’abord le cassoulet, préparé avec des Mougettes de Vendée qui remplacent les habituels lingots Tarbais plus durs sous la dent, et avec ça, six viandes viennent compléter le plat, à savoir du collier d’agneau, de la saucisse au couteau, une cuisse de canard confite, un travers de porc, du saucisson à l’ail et de la poitrine de cochon… trop pour un seul homme, surtout après l’entrée (Smiley) ! La cuisson du poulpe est parfaite et l’audace de la mélanger à de la poitrine de cochon rôti est payante… mais la grande découverte est la tourte. Difficile à expliquer, une pièce de viande rosée à souhait, plus que probablement cuite à basse température tant elle est tendre, farcie de foie gras poêlé et enrobée d’une tourte de fine pâte, c’est le bonheur dans l’assiette et au bout de la fourchette !
Pour arroser le tout, un rouge carafe, vieille vigne dont j’ai malheureusement oublié le nom, mais une fois de plus notre Sommelier nous a proposé le parfait accord vin-mets.
Après tout ça, il n’y a plus de place pour rien… mais tout de même, la réputation du restaurant tient également d’un dessert emblématique, une crème caramel au beurre salé qu’on ne peut pas refuser. Je ne suis pas du tout dessert dans la vie, mais cette fois, c’est le dessert de ma vie !
Voilà, un restaurant où je ne manquerai certes pas de retourner, dont je parle à tout le monde et dont je vante la succulence des mets, bref, je suis conquis ! Merci à David et à son équipe, tout fut parfait, un 20/10 incontestable !
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