Tout ceci est très "in", très dans l'air du temps, on a pigé bien des choses. D'abord, savoir se faire désirer, et donc organiser la pénurie. Savamment orchestrer une file, les gens "in the know" se ruent sur ce genre de concept, ça actionne l'hormone de l'exclusivité. Dès 18h30, les premiers se pressent, car, voyez-vous, il n'y a pas de réservation, le premier arrivé ("preum's!") est le premier attablé. Vous pouvez tenter votre chance pour le second service, mais allez-vous tenter l'aléatoire?
On aurait sincèrement détesté la chose si l'assiette n'avait pas été si convaincante. Notez bien, rien d'extraordinaire non plus, nous ne sommes ni dans le moléculaire, ni dans la re-création des heures glorieuses de la grande cuisine bourgeoise, bien que cette dernière soit particulièrement tendance, post-pandémie. Non, curieusement, des plats lisibles, au goût franc, accompagnés de chouettes vins, le tout dans une ambiance plutôt ludique. Il fallait bien ça pour nous faire oublier les murs bruts et les chaises "retour à l'école".
Donc, très bien, cette croquette de viande, élégamment escortée d'une sauce légèrement sucrée et d'une autre plutôt pimentée. C'est sapide comme il faut. Et très bien aussi, ce risotto végé très vert, littéralement, mais aussi parce que les herbes tracent un fil conducteur. On est peut-être un peu plus dubitatif sur le dessert, une mousse chocolatée, qui pétarade les calories. Ce n'est pas grave: on reste bien aimer.
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