Je ne connaissais pas la Valence espagnole et j'ai réservé dans cet hôtel en pensant que c'était un choix convenable. Mal m'en a pris. Dans un quartier totalement déshumanisé (celui du Palais des Congrès) se dresse ce gigantesque caravansérail de verre et d'acier. Vous arrivez à vingt heures, ce qui, en Espagne, est la fin de l'après-midi. Aucune raison donc pour que le personnel soit en équipe réduite. Vous arrêtez votre voiture devant la porte et vous attendez. Mauvaise idée : il n'y a personne ni pour prendre vos bagages, ni pour s'occuper de votre voiture. Vous faites contre mauvaise fortune bon coeur, vous irez chercher vous même cet engin qu'on voit dans tous les hôtels du monde manié par des bagagistes, vous viderez votre coffre et vous prendrez place dans la FILE qui patiente devant la réception. C'est une absurdité d'employer le mot "réception" car le lecteur pensera qu'il s'agit d'un desk occupé par deux, trois, quatre ... personnes chargées de vous accueillir, de vous enregistrer et de vous donner votre n° de chambre et votre clef. Erreur ! Il n'y a, dans ce gigantesque paquebot, qu'un seul réceptionniste-caissier ! Vous attendez, longtemps, très longtemps, et vous perdez patience. Vous prenez votre téléphone, vous appelez l'hôtel et vous demandez la direction. On vous répond "quel est votre nom et de quelle société". Je donne mon nom et je n'ai plus aucune société à communiquer puisque je suis retraité. Pas question de vous passer la direction si vous ne donnez pas le nom de votre société. J'insiste. Rien n'y fait. Je découvre donc que, dans cet hôtel, la direction se soucie infiniment des fournisseurs (le nom de votre société s.v.p. !) mais surtout pas des clients. Comment un directeur d'hôtel professionnel - lorsqu'il s'agit d'un hôtel de cette dimension !!! - peut-il être pris au sérieux lorsqu'il organise la vie de son prétendu palace sans voiturier, sans bagagiste, sans concierge, et avec un seul réceptionniste qui voit s'impatienter devant lui une dizaine de clients désireux de s'enregistrer, de recevoir leur clef et d'enfin se laisser tomber sur leur lit ? Et que dire d'un directeur - un être très supérieur certainement - organisant son standard téléphonique de sorte qu'un client ne puisse pas s'adresser à lui ? Je pense que dans l'Espagne d'auhjourd'hui, il doit y avoir, parmi les malheureuses personnes sans emploi, des directeurs d'hôtels plus compétents que celui-ci, et le Groupe MELIA devrait très sérieusement y penser. Cela dit, la chambre est correctement meublée, la salle de bain PARFAITE, et la vue du 25e étage impressionnante. Pour le petit déjeuner, vous passerez du temps dans un endroit sans charme à vous demander comment il est possible d'inviter dignement des clients à absorber une nourriture aussi médiocre. Si vous avez une idée assez précise de ce que qualité et service veulent dire, allez ailleurs !